Mêmes règles pour tous

Le Capitaine Jack s'en revint enfin de guerre. Ses calles n'étaient pas des plus pleines et ses canons n'avaient que peu servis. Mais son empire était resté intact, préservé de toute attaque ennemie... et pour cette raison il ne s'était pas donné la mort, car son honneur était sauf.

Il était pourtant d'une humeur sombre, car il n'avait pas eut de nouvelles de la Confrérie depuis que la flotte de Sam le Sanguinaire avait été attaquée. Ce dernier avait périt dans l'affrontement et ses lieutenants avaient décidé de retirer les maigres armées restantes du combat afin de préserver l'empire du défunt et de pleurer sa mort. Depuis, plus de nouvelles ni de la Confrérie ni du remplaçant de Sam...

Son vaisseau amiral arriva enfin en vue du Guet. Ce dernier avait considérablement dérivé, et sans réponse de Port Royal aux nombreuses tentatives de l'officier radio, Jack et son équipage avaient passé plusieurs décades à sa recherche... dégradant encore plus l'humeur du capitaine, et à présent, tous les hommes présents sur le pont évitaient avec précautions de croiser le regard crépitant du grand squelette.

Le grand navire s'engouffra dans le trou noir factice et se retrouva sans plus de vitesse aucune à flotter dans le vide... face à un îlot minuscule possédant pour seuls apparats un port, vide, et une bâtisse aux finitions grossières.

Le capitaine se leva d'un bond en poussant cri d'exaspération :

- Ils ont désactivé ma clef ! ILS ONT OSE !, il se précipita à l'extérieur du pont principal.
- Mais, capitaine..., se risqua le second, quels sont vos ordres ?

Jack fit volte-face tout en dégainant son sabre :

- Faites préparer mon chasseur personnel et armez les canons. Faites feu à mon ordre.

Le second allait faire une remarque lorsqu'il croisa le regard du capitaine... Il tentait pourtant de l'éviter depuis le début, mais, surpris par les ordres de ce dernier il avait relâché sa concentration... et déglutit, planté bêtement devant le diable incarné.

- EXECUTION !!!, beugla Jack en tailliadant de son sabre la console la plus proche.


[...]


Le chasseur de Jack se posa juste devant l'entrée de la bâtisse, libérant le grand squelette à la manière d'un diable sortant de sa boîte. Le sabre toujours au claire le capitaine fit irruption dans le poste de douane, surprenant Meg la grosse et les gardes municipaux qui lui avaient été aloués depuis la dernière visite de Jack. Meg partie d'un cri et les gardes se levèrent d'un seul bond, leurs sabres à la main. Jack hurla et fondit sur le garde le plus proche, mais le mouvement de son sabre, qui aurait dû coupé tout net en deux le pauvre bougre, fût dévié par un tir de laser. Lentement, Jack pivota sur lui-même, son rictus immuable semblant encore s'agrandir : "Si tu comptes me buter avec ça t'es mal barré mon gars", dit-il d'une voix grinçante.

L'homme responsable du tir se tenait sur le pas de la porte, son arme pointée vers Jack. Il portait un uniforme aux couleurs de Port Royal réhaussées de tons ocres, signe de son appartenance aux rang des officiers de liaison de la ville.

- Du calme capitaine, je ne vous veux aucun mal !
- Ne me donne pas d'ordre humain !, cracha Jack avec haine.
- Je suis envoyé par le Conseil de la ville, les capitaines vous transmettent leurs salutations.
- S'ils sont si polis, pourquoi ont-ils DESACTIVE MA CLEF D'ACCES ?!, éructa le capitaine tout en pulvérisant un pilier de son poing libre, faisant grincer la structure du bâtiment.
- Ce sont les règles capitaine, n'y voyez aucun affront., balbutia l'officier.
- C'est moi qui ai créé cet ville et vous me parlez de REGLES ?! AUCUNE REGLE NE M'EMPÊCHERA DE RENTRER !
- Mais... c'est vous le premier qui avez proposé cette règle : "toute personne quittant les rangs de la Confrérie, pour quelque raison que ce soit, verra sa clef d'accès bloquée", dit l'envoyé du conseil d'un seul trait.
- Peu m'importe, je suis le fondateur de cette satanée alliance, LE FONDATEUR !, mais déjà l'on sentait le doute s'immisser dans ses paroles.
- Excusez-moi d'insister mais, reprit l'officier, rasséréné par la perte d'assurance de son vis-à-vis, le premier édit de la Confrérie rapporte que "nul au sein de la Confrérie ne sera au-dessus des lois et règles de celle-ci, capitaines comme matelots, car nous sommes frères et égaux, du premier au dernier", et ce sont vos paroles...

Les dents de Jack crissèrent puis, doucement, tout doucement, le squelette rengaina son sabre.

- Il semblerai que je me sois emporté. Les paroles que vous rapportez sont bien les miennes... , malgrés ses paroles de raison, le ton du capitaine était encore emprunt d'une tension palpable. Se retournant vivement il attrapa une table en chêne d'un bras et l'envoya se fracasser à quelques pas de l'officier de liaison qui redevint livide.Ca devrait aller maintenant... conduisez-moi au Conseil que je lui annonce moi-même mon retour !.

Et Jack laissa le Poste de Douane et ses occupant, suivant un officier de liaison pas tranquil vers la salle du Conseil au travers d'un vortex temporel.

Samuel GARNAUD à été retrouvé crucifié à la porte d'une taverne peu de temps après la sortie de son ouvrage "Le guide des pirates". Ses agresseurs ont laissé un message "épinglé" sur le torse de leur victime à l'aide d'un poignard. Voici ce qu'il dit : "les chiens t'enmerdes". Après analyse les spécialistes ont découvert que ce message à l'orthographe douteuse avait été écrit à l'aide de sang de porc. La police n'a pas encore retrouvé les criminels responsables de cet acte odieux, ni le porc dont le sang à servi à la rédaction de ce message obscure. L'enquête suit son cour.